Accueil | La Chanterelle de Ville-la-Grand | Les Russules | Les Autres champignons | La page du débutant | Botanique | Faune | Mes amis myco et bota | Liens utiles
LES DRONIÈRES (CRUSEILLES) – 20 MARS 2004
Accueil

Avertissement

NEWS

Chanterelle

Russules

Autres

Page Debutant

Botanique

Faune

Dossiers

Ma Region

Ailleurs

Billets humeur

Liens utiles
Plus de vingt participants !

Ce samedi matin, rendez-vous était donné aux participants devant l’Ancolie, l’excellent restaurant des Dronières à Cruseilles. Pas pour y manger (quoique, une autre fois ça pourrait se faire...), mais pour aller à la chasse au mythique Hygrophorus marzuolus. Des souvenirs gelés étaient encore bien présents dans la tête (et les pieds) de certains fidèles de ces sorties, tant il est vrai qu’en 2003, la température était plutôt de nature à réjouir un ours blanc. De plus, nous avions été quasiment bredouilles...
Cette fois-ci, malgré une petite pluie insidieuse, l’enthousiasme était de mise. On allait voir ce qu’on allait voir, sacrebleu !
Arrivés un peu plus haut sur le replat, on sort des voitures avec panier, loupe, bâton, couteau et autres. Pas besoin de boussole ici, on connaît le coin comme notre poche. Le bois sur la gauche recèle sûrement le fameux hygrophore; nous y avons déjà fait des cueillettes quelques années auparavant dont certaines dignes d’une corne d’abondance (pas le champignon !). Mais non, tiens, rien ici... Il est vrai que la tempête de 1999 est passée, et apparemment l’écosystème a été bien bousculé. Mais le moral ne retombe pas pour autant, et on se penche déjà pour identifier le Strobilurus esculentus, fidèle comme pas un dans ce type de biotope. Va falloir trouver Mycena strobilicola (= M. plumipes) pour faire la comparaison.
Le temps avance quelque peu mais toujours pas de Marzu... Où se cache-t-il donc ? Certains sont venus tout exprès pour le voir in situ, et ce serait vraiment dommage de faire chou blanc ! Pas de risques, nous sommes venus en masse quelques jours avant pour faire du repérage et nous savons très bien où emmener notre groupe, car on en a caché quelques-uns sous la mousse pour être sûrs de ne pas être bredouilles une fois de plus.
On quitte alors sans regret cette partie du bois pour traverser la route en contrebas. Et ils sont bien là, en petits groupes bien cachés, certains tout noirs, d’autres gris perle, d’autres encore tout blancs. Tout le monde accourt, le cercle se forme, et l’Hygrophore a dû être bien surpris de voir que les humains sont, eux aussi, capables de former des ronds de sorcières.

MarzuolusTransparentMarzuolus Photos Romain Chateau

Les commentaires flatteurs fusent, soit pour le champignon, soit pour ceux qui sont capables de le repérer parmi les mousses, les feuilles de hêtre ou le tapis d’aiguilles. «J’aurais pu passer dix fois à côté sans les voir», dit l’un. «Ben dis donc, faut avoir des yeux de lynx!», dit un autre. Notre ami Jean Blanc, lui, déclare d’un air sérieux que «ce sont les vingt premières années qui sont difficiles, après on devient bon».
Les paniers se remplissent doucement, et après avoir rencontré Clitocybe pruinosa et Mycena strobilicola, on peut prendre le chemin du retour. Un solide casse-croûte est sorti des voitures, et c’est sous un temps gris mais sans pluie qu’on se régale avec, entre autres, du vin d’Alsace, de la Roussette et des victuailles aussi diverses qu’appétissantes.
Les« fournisseurs» sont d’ailleurs vivement remerciés pour cette bonne idée.
Une réussite donc, vraiment bienvenue après quelques sorties précédentes plutôt difficiles.

Les espèces rencontrées
Strobilurus esculentus
Mycena strobilicola (= plumipes)
Clitocybe pruinosa
Hygrophorus marzuolus
Bjerkandera adusta
Trametes versicolor
Gloeophyllum odoratum
Gloeophyllum saepiarium
Tremella mesenterica
Dacryomyces stillatus

Divers
Lichens
Xanthoria parietina
(lichen des murs)
Fleurs
Tussilago farfara
(pas-d’âne)