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DRONIÈRES – 25 MARS 2006
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La première sortie Marzuolus de l’année n’a pas tenu toutes ses promesses. Malgré un nombre de participants assez impressionnant (presque une vingtaine), un temps nuageux et humide mais pas pluvieux, des conditions de poussée idéales (douceur, humidité plus que suffisante), l’Hygrophore de mars nous a, une fois de plus, boudés. Certains, qui avaient déjà prospecté leurs coins la veille, sont venus avec un certain scepticisme...

Participants

Nullement complexés, certains avaient tout de même emporté un panier aux dimensions conséquentes. On ne sait jamais!

Départ à 9 heures 15, direction la forêt mixte à l’est des Dronières. Après quelques indications concernant les diverses essences d’arbres que nous allons rencontrer, première découverte mycologique: Tubaria furfuracea (ou hiemalis...) sur un tapis de débris ligneux. Rien de bien fantastique, surtout à cette époque-là. Mais enfin, les champignons poussent bien, alors pourquoi pas le marzu?

Tronc     Strobilurus

Forts de notre nombre, nous parcourons en tous sens un sympathique petit bois allongé du sud au nord, dans lequel je sais qu’il peut y venir le capricieux champignon. Voici quelques années déjà, en compagnie de mon ami Jean-Claude, j’en avais cueilli de superbes exemplaires. Mais... rien de rien. Les minutes passent, et personne ne fait retentir le cri attendu: Marzu! Faute de grive, on se rabat alors sur les petites espèces qui, bon gré mal gré, peuplent ce genre de milieu: Strobilurus esculentus, Exidia glandulosa, Piptoporus betulinus, Daedaleopsis confragosa, Stereum hirsutum, Polyporus brumalis...

Strobilurus blanc

Ainsi qu’on peut le voir, certains exemplaires de Strobilurus apparaissent totalement blancs. Les mycologues modernes ont cru nécessaire de nommer cette forme blanche, en la distinguant du champignon traditionnel.
A quoi bon compliquer les choses? Dans la photo ci-dessus, on voit bien qu’il s’agit de la même espèce... Ne trouve-t-on pas, sur un pommier, des pommes rouges et d’autres jaunes? C’est pourtant le même arbre...
Pas de quoi en faire tout un plat. Justement, à propos de plat, on nous demande souvent si «ça se mange». Eh bien surprise, ce matin, personne ne nous a posé la question! Mais je réponds tout de même: oui, cette espèce est comestible, et même assez bonne, mais il faut une patience hors normes pour en ramasser de quoi faire une bonne omelette!
Notez bien si vous voulez le faire quand même: ce champignon possède un pied jaune, presque blanc en haut. Son chapeau est brun, parfois gris ou blanc, sa chair est assez tenace dans le pied et son odeur quasiment nulle. Ne le confondez pas avec son sosie du moment, Mycena strobilicola (= M. plumipes) qui, lui, possède un pied brun pâle, très fragile, et une odeur d’eau de Javel assez marquée.

En désespoir de cause, nous nous sommes rabattus sur un autre bois, en espérant avoir plus de chance. Mais là non plus, pas d’Hygrophore de mars...
Le retour aux voitures s’est fait en flânant, en regardant les arbres, en faisant la différence entre épicéa et sapin, et en parlant des fleurs mâles et femelles du noisetier commun (Corylus avellana).

Et c’est par un petit «casse-dalle» bienvenu que s’est conclue cette matinée fort sympathique (merci à Pierre et à Véronique pour les victuailles!). On verra bien le marzu une autre fois, peut-être aux Glières dans quelques semaines!

Photos L. Francini